Interview de Cyril WAY, apiculteur « Les Ruchers du Dourdannais » et producteur local du naturéO Dourdan nous raconte…

LE MÉTIER D’APICULTEUR

Quel est votre parcours et pourquoi avez-vous choisi le métier d’apiculteur ?

Je suis pluri-actif. J’ai un métier classique en plus de mon métier d’apiculteur et j’équilibre ma vie et mes revenus entre les deux. Je suis devenu apiculteur par curiosité il y a près de 20 ans, avec quelques ruches. Puis le nombre de ruches a augmenté, j’ai commencé à vendre du miel au-delà du cercle familial… En 2008, j’ai créé une vraie exploitation apicole, en augmentant fortement mon nombre de ruches et en m’outillant convenablement.

En quoi consiste le métier d’apiculteur ?

Difficile de résumer… Faire en sorte que ses abeilles aillent le mieux possible, pour récolter l’excédent de miel qu’elles produiront si les conditions sont bonnes.

Décrivez-nous rapidement les grandes étapes de la fabrication du miel par les abeilles.

  • Les butineuses collectent le nectar dans les fleurs et le ramènent à la ruche dans leur jabot.
  • Chaque goutte de nectar passe de proche en proche dans le jabot d’une dizaine d’ouvrières.
  • A la fin, lorsque la petite goutte est stockée dans une alvéole de la ruche, les ouvrières vont alors ventiler cet espace afin que le nectar perde quelques pourcentages d’eau…
  • Une fois que c’est fait, on peut enfin parler de miel. Les abeilles vont fermer les alvéoles avec un petit opercule de cire pour en assurer la conservation.
  • Au final, on estime qu’il faut 4 millions de fleurs butinées pour fabriquer un kilogramme de miel, soit une distance parcourue de près de 150.000 kms pour les butineuses, environ 4 fois le tour de la terre…

Comment se passe la récolte du miel ?

L’apiculteur prélève les rayons de cire (les cadres) que les abeilles ont remplis. C’est la récolte. Ensuite, les cadres sont transférés dans la miellerie où a lieu l’extraction : ils sont désoperculés afin que le miel puisse couler librement hors des alvéoles, ce qui est fait dans une centrifugeuse pour accélérer le processus.

VOS RUCHES

Combien d’abeilles possédez-vous ?

On ne parle pas en nombre d’abeilles mais de ruches. J’ai environ une centaine de ruches, mais ce chiffre varie beaucoup durant la saison, on peut facilement aller du simple au double et du double au simple…

Quels types d’abeilles composent vos ruches ?

Ce sont essentiellement des abeilles de race Buckfast, qui sont réputées pour leur calme et leur productivité. J’ai aussi des abeilles de race locale, dite abeilles noires, qui produisent un peu moins, sont un peu plus agressives mais sont réputées plus résistantes.

Comment communiquez-vous avec vos abeilles ?

On parle plus d’interaction que de communication. Une ruche est composée d’une reine, de 40 à 70.000 ouvrières, de quelques milliers de faux-bourdons (les mâles) et… d’un apiculteur. C’est un système complexe qui interagit, où chacun joue son rôle et prend un certain nombre de décisions en fonction de ce que font les autres… Si tout le monde fait bien son boulot, le miel coule. Avec l’expérience, l’apiculteur utilise tous ses sens pour comprendre ce qui se passe dans la ruche : la vue, mais aussi l’ouïe et l’odorat.

Je développe des partenariats avec des associations ou villes pour mettre à disposition des ruches dans le cadre de leur programme périscolaire. C’est notamment ce que nous avons mis en place avec le naturéO de Dourdan. Les clients auront alors la possibilité de visiter les colonies et de voir les récoltes.

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