Les abeilles dans la ruche

La durée de vie d’une abeille peut varier entre 1 et 7 mois en fonction de la saison et de l’activité, contrairement à la reine qui peut vivre jusqu’à 3 ans.

Il existe 3 types d’abeilles :

  • La reine pond des œufs et assure l’unité de la colonie. Elle peut réguler sa ponte et choisir de produire des œufs mâles ou femelles. Elle peut ainsi contrôler la population de la ruche en fonction des conditions extérieures (température, nourriture disponible…).
  • Les faux bourdons sont les mâles reproducteurs qui participent à la ventilation de la ruche lors de fortes chaleurs
  • Les ouvrières sont des femelles stériles très actives dans la vie de la ruche. Les ouvrières sont amenées à réaliser différentes tâches selon leur âge. Au début de leur carrière, elles sont cirières et bâtissent les rayons de cire qui constituent les nids des abeilles. Elles deviennent ensuite nourricières pour s’occuper des jeunes abeilles. Vient ensuite la période où elles sont en charge du « ménage » intérieur de la ruche. Puis vient le jour où elles deviennent butineuses et sortent de la ruche.
  • Le rôle de gardienne de la ruche est dévolu aux abeilles les plus âgées qui peuvent se sacrifier si une attaque survient.
  • Enfin les éclaireuses doivent détecter les sources de nourriture et les révéler à la ruche.


Interview de Cyril WAY, apiculteur « Les Ruchers du Dourdannais »

On constate un phénomène sévère de disparition des colonies d’abeilles, notamment à cause du varroa. Quel est ce phénomène, le subissez-vous dans les mêmes proportions que le conventionnel ?

Le varroa est effectivement le parasite numéro un des abeilles, il affaiblit durablement les colonies. Mais comme tous les parasites, il ne survit que parce que les abeilles survivent. Le principal ennemi des abeilles reste l’ensemble des produits phytosanitaires produits par l’homme qui ont pour but premier de tuer… La combinaison des deux conduit à la situation que l’on connaît actuellement, avec effectivement les mêmes conséquences chez les bios que chez les conventionnels.

Comment le combattez-vous ou comment est-il possible de limiter ces risques ?

On les limite en n’introduisant pas de pesticide nous-mêmes dans les ruches, ce que font les apiculteurs conventionnels, et en plaçant nos ruches dans l’environnement le plus protégé possible, c’est à dire au milieu de champs bio… Comme dit plus haut, ça ne résout pas 100% des problèmes.

Quel message voulez-vous faire passer à nos lecteurs ?

Deux messages en fait. Je voudrais leur dire d’acheter bio, pas uniquement pour améliorer leur assiette, mais aussi pour améliorer ce qui se passe dans les champs cultivés, c’est à dire dans l’environnement. C’est moins de polluants qu’on retrouve dans l’eau du robinet, dans les cheveux des enfants… Si en plus ils achètent bio et local, c’est leur propre environnement qu’ils contribuent à protéger, encore plus puisque la pollution liée au transport est diminuée. Acheter bio, c’est une démarche citoyenne, c’est un bulletin de vote économique, pas un repli sur soi peureux.
Ensuite, il ne faut pas se laisser décourager et penser « colibri » : personne ne résoudra tous les problèmes de la terre, personne n’est parfait. Peu importe, ça ne doit pas décourager chacun d’entre nous de faire sa part. Et quand tout le monde mettra sa part dans le pot commun, on s’apercevra finalement que tous les problèmes ont quelque part une solution. Donc : 1. Agir et 2. Echanger.

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